Moulin Richard de BasMoulin Richard de Bas
©Moulin Richard de Bas | © Denis Pourcher

Savoir-faire et artisanat

Plongée dans l’artisanat auvergnat : le plaisir unique de faire soi-même 

Le Livradois Forez est façonné, dans sa culture, dans son patrimoine bâti, dans son activité économique par l’histoire de ses traditions artisanales. C’est le cas de la sigillée gallo-romaine, de  la coutellerie thiernoise au XVè, de la papeterie, des dentellières mais aussi du travail de la pierre, des vitraux, … autant d’artisanats d’Auvergne reconnus.

Si on les découvre aujourd’hui en visitant les musées ou les expositions ou en participant aux ateliers, elles n’en demeurent pas moins tout à fait vivaces et font vivre des artisans passionnés. Tous ces savoirs faire sont accessibles aux visiteurs qui auront l’opportunité de plonger leurs mains dans le prolongement de celles de ces artisans et d’en extraire leur propre pièce, unique. Quelle satisfaction n’est ce pas ? Et puis, ce sera un souvenir exclusif et incomparable.

Le Couteau "Le Thiers®"  

Thiers demeure un centre vital pour l’industrie et l’artisanat de la coutellerie en Auvergne, représentant environ 80% de la production française d’instruments tranchants. Considérée comme la capitale française de la coutellerie, Thiers a bâti sa renommée sur l’excellence de ses lames et continue d’adapter ses méthodes aux nouvelles technologies tout en préservant les techniques traditionnelles. Créé par les Compagnons fondateurs de la Confrérie du Couteau LE THIERS®, marque déposée et protégée donc, chaque couteau est une œuvre d’art reflétant des standards élevés de qualité, de traçabilité, de territorialité et de morale professionnelle.

En Auvergne, le patrimoine bâti aussi est marqué par cet artisanat. Si vous longez la Durolle, vous verrez les anciens moulins et leurs ateliers, appelés rouets dans lesquels les émouleurs façonnaient les lames de couteaux. Pour ressentir l’ambiance et les conditions de travail, assez dures, vous pouvez aussi visiter le dernier rouet en état de marche  » chez Lyonnet « .
On trouve aujourd’hui, à la fois des artisans travaillant dans de petits ateliers et des entreprises de taille industrielle qui exportent partout dans le monde. On dénombre aujourd’hui 80 unités de production et environ 30 de sous-traitance. Les visiteurs peuvent découvrir ces savoir-faire lors de visites d’ateliers, où ils pourront notamment réaliser leur propre couteau. C’est une expérience assez extraordinaire et un objet qui vous suivra toute votre vie.

Où monter son propre couteau ?

Un séjour pour découvrir la fabuleuse histoire coutelière de Thiers et apprendre à monter vous-même votre couteau !

Coutellia

Au mois de mai, arpentez les allées de Coutellia, le plus grand festival de coutellerie du monde est en Auvergne. Il réunit des exposants du monde entier dans la capitale du couteau, tous animés par la passion de la coutellerie : couteliers, barbiers, collectionneurs, fournisseurs de matériel.

Le Musée de la Coutellerie

Toute l’année, le Musée de la Coutellerie, à Thiers, vous plonge dans six siècles d’un patrimoine au rayonnement mondial. La riche collection présente des œuvres de centres couteliers français ou étrangers, du XVIᵉ siècle à nos jours. Une invitation à découvrir l’évolution de l’objet couteau.

L’exceptionnel papier  du Moulin Richard de Bas

C’est au XIIIᵉ siècle que les premiers moulins à papier apparaissent en Occident. Puis très vite, naissent les papetiers d’Ambert et du Livradois-Forez, qui deviennent l’industrie papetière la plus importante du royaume. Elle le resta jusqu’à la fin du XVIIIᵉ siècle.  A cette époque, la vallée abritait près de 400 moulins !

Cette concentration de moulins a non seulement renforcé l’importance d’Ambert dans l’industrie papetière mais a aussi contribué à l’économie et à la culture de toute la région. L’histoire du papier dans le Livradois-Forez est intimement liée à l’évolution économique de la région, ayant servi tant pour l’écriture que pour l’emballage dans les périodes de forte activité industrielle.

Aujourd’hui, le Moulin Richard de Bas est plus qu’un simple moulin ; c’est un emblème du savoir-faire local, un témoin de l’évolution et de la persistance d’un art ancien. Le papier y est toujours fabriqué selon des méthodes ancestrales. Ce moulin, le dernier en activité dans la région, produit un papier d’une qualité exceptionnelle, prisé pour la calligraphie et l’art. Il a aussi cultivé les collaborations artistiques et culturelles. La plus célèbre étant celle avec l’artiste Salvador Dali autour du livre « L’Apocalypse de Joseph Foret », réalisé en un seul exemplaire. Ce sont également des feuilles du Moulin Richard de Bas qui ont été utilisées pour les reproductions lithographiques de Picasso proposées en série limitées.

Son architecture du moulin est simple et typique des constructions rurales de la région. Sa grande roue en bois, qui alimente l’ensemble du processus de fabrication du papier, est une merveille de l’ingénierie d’autrefois. Malgré l’arrivée de machines modernes pour fabriquer le papier vers la fin du XVIIIe siècle, le Moulin de Richard de Bas a réussi à préserver son mécanisme original. Aujourd’hui, le moulin abrite un musée où vous pourrez découvrir la fabrication du papier à l’ancienne et tester votre propre créativité.

La Dentelle d’Arlanc :  Un Fil entre Art et Histoire

La dentelle au fuseau et à l’aiguille se pratique depuis plusieurs siècles dans le Livradois-Forez et plus précisément à Arlanc. Dès le XVIIᵉ siècle, elle suit la mode vestimentaire et orne chemisiers, chemises, cols et manches des vêtements. Elle est très tendance et pourrait bien, dans la lignée du retour du tricot, le redevenir !

Connaissez-vous la différence entre la dentelle au carreau et la dentelle à l’aiguille ? Entre le point de Venise et le point d’Esprit ? Si non, et bien allez donc visiter le Musée de la dentelle, vous y apprendrez des choses totalement inattendues.

Plus de 500 pièces de la collection permanente sont à découvrir à Arlanc en déambulant dans les quatre salles d’exposition installées au rez de chaussée de l’hôtel de Ville dans de charmantes salles voûtées et en regardant le documentaire audiovisuel. De la dentelle réalisée à la main au savoir-faire industriel de la dentelle contemporaine, le musée de la Dentelle d’Arlanc offre un large éventail de créations.

Carreau, fuseaux, aiguilles, fils, tous outils de la dentellière, sont présentés, de même qu’un métier mécanique de dentelle, en état de marche et en démonstration. Il date du siècle dernier et illustre l’évolution de la pratique de la dentelle à Arlanc.

En visite libre ou guidée avec un.e guide conférencier.cière. Une route de la dentelle existe aussi, elle vous amènera dans le Puy-de-Dôme et la Haute-Loire, jusqu’au Puy-en-Velay, haut lieu de la dentelle également !

La Poterie de Lezoux : Des Racines Gallo-Romaines à aujourd'hui

Autre artisanat auvergnat renommé, la céramique. Sa naissance se perd dans la nuit des temps mais on en trouve des vestiges datant du VIᵉ millénaire avant J.-C. en Occident et du VIIᵉ siècle avant J.-C. au Proche et Moyen-Orient.  Au fil des siècles, les hommes ont perfectionné leur capacité à façonner l’argile et  également découvert l’art de la cuisson. C’est ce qui confère à leurs créations une solidité et une durabilité qui défient les siècles.

La céramique sigillée est reconnaissable à sa teinte rouge ou orangée et ses décors en relief de scènes mythologiques ou florales. Cette vaisselle de table, prisée et assez luxueuse, s’exportait dans tout l’empire romain.

Si la production de céramique de Lezoux a décliné, les potiers contemporains de Lezoux s’inspirent de ces techniques millénaires. Les ateliers et les expositions offrent des moments privilégiés où les artisans partagent leur passion et leur technique avec les visiteurs.

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